Trois professeurs de méditation Kundalini partagent des techniques pour puiser dans le flux d’énergie en vous et avancer vers l’éveil spirituel.
Ce sentiment de calme que je ressens de la pratique des asanas m’a fait tomber amoureux du yoga, et c’est dans ma pratique du hatha que j’ai découvert pour la première fois comment la respiration peut canaliser l’énergie à travers le corps. Mais je n’ai pas trouvé immédiatement les mêmes avantages dans la méditation. Distrait par l’impulsion naturelle de mon esprit à sauter et à vagabonder, je plongeais rarement dans un calme profond en méditant. C’est-à-dire, jusqu’au jour où, essayant de méditer, j’ai eu un « aha ! moment : alors que je luttais pour libérer mes pensées et me concentrer sur le flux, j’ai soudainement réalisé que la Kundalini (le flux d’énergie lui-même) était palpable. C’était comme un tourbillon d’énergie dans mon corps; Je pouvais me concentrer dessus et suivre le flux, et la meilleure partie était que, ce faisant, mon esprit est passé d’un état d’agitation à un état de calme.
C’était la première fois que j’allais au-delà du concept de «sentir dans le flux» et que j’avais une expérience réelle de ce flux. Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais une fois que c’est arrivé, j’ai vu à quel point cette énergie pouvait être intense et j’ai commencé à l’identifier plus facilement dans ma pratique. Et mon goût de première main de ce flux m’a fait réaliser que pour les hatha yogis qui ont expérimenté l’énergie se déplaçant à travers le corps, la méditation Kundalini peut être la forme de méditation la plus accessible qui soit.
Les fondamentaux de l’énergie Kundalini
Le mot kundalini fait référence à l’énergie qui réside à la base de la colonne vertébrale et qui, une fois éveillée, remonte la colonne vertébrale et conduit à l’éveil spirituel. En vous concentrant sur la sensation que la respiration crée lors de l’inspiration et de l’expiration, vous développez naturellement une plus grande conscience du flux d’énergie à l’intérieur et entre les centres énergétiques de votre corps, appelés chakras. Au fur et à mesure que votre sensibilité à ce flux intérieur s’élargit, une compréhension de notre vraie nature – que les maîtres yogiques appellent le Soi – émergera en vous. Les yogis éclairés soutiennent qu’il n’y a rien en dehors du Soi ; elle est partout, dans tout le monde et en toute chose.
Kundalini est transporté de la base de la colonne vertébrale dans tout le corps au moyen de trois nadis, ou canaux. Voici les shushumnaqui longe et parallèle à la moelle épinière, et le ide et le pingalaqui tissent d’avant en arrière le long de la colonne vertébrale.
Les points d’intersection de ces canaux constituent les sept chakras majeurs : Le premier est mulâdharale chakra racine situé à la base de la colonne vertébrale. Svadisthanale deuxième chakra, représentant le sexe, se situe au niveau des organes génitaux. Manipura, le troisième chakra, est situé deux doigts sous le nombril. Au centre du cœur, vous trouverez le quatrième chakra, anahataet à la gorge vous trouverez le cinquième, appelé visuddha. Entre les yeux se trouve le sixième chakra, connu sous le nom de ajna, ou troisième œil. Et enfin, le sahasrara, ou chakra de la couronne, est situé au sommet de la tête. Une fois que vous avez compris les sept points, vous pouvez commencer à les connecter et sentir un flux d’énergie plus continu se déplacer à travers vous.
Deux approches de la méditation Kundalini
Il y a plus d’une façon d’expérimenter la méditation Kundalini. J’ai appris cela lorsque j’ai assisté à un atelier avec trois des professeurs de méditation Kundalini les plus accomplis d’Occident, Swami Shankarananda, Swami Chetanananda et Swami Vivekananda (également connu sous le nom de Maître Charles Cannon). Les trois gourous, comme on les appelle, sont membres d’une lignée spirituelle issue du célèbre sage indien Bhagavan Nityananda. Amis de longue date qui se connaissent depuis les années 1970, les trois hommes ont pris sannyasa (les vœux d’un swami) de feu Swami Muktananda. (Leur tradition est distincte du Kundalini Yoga qui a été apporté en Occident par Yogi Bhajan, qui est une tradition sikh qui enseigne une pratique de hatha yoga.)
Une fois par an, ces maîtres de la Kundalini nés aux États-Unis se réunissent dans un programme d’une semaine qui se termine par un week-end intensif de méditation. Leur collaboration est très inhabituelle, étant donné que chacun offre une voie de compréhension unique. Pourtant, l’expérience permet aux participants d’apprendre des techniques aussi bien classiques que contemporaines et de découvrir une pratique adaptée à leur propre sensibilité.
Le chemin de l’introspection
Swami Shankarananda, originaire de New York vivant près de Melbourne, en Australie, est le directeur spirituel de la Shiva School of Meditation and Yoga. Considéré comme ayant l’approche la plus classique, il s’appuie sur l’engagement dans le processus Shiva d’auto-enquête, un dialogue intérieur dans lequel les étudiants posent des questions précises au Soi pour trouver les réponses à l’intérieur. En attirant l’attention sur chacun des quatre chakras principaux – le nombril, le cœur, la gorge et le troisième œil – les étudiants se posent des questions telles que : Est-ce que ce que je ressens est agréable ou désagréable ? Suis-je tendu ou détendu ? Ces enquêtes focalisent la conscience et ouvrent les chakras.
Une autre variante consiste à respirer profondément dans chacun des chakras tout en répétant le mantra Om namah shivaya, qui peut être traduit par « Je me tourne vers mon propre Soi intérieur ». Shankarananda dit : « La première étape de la méditation consiste à concentrer l’esprit sur une seule pensée. Le mantra est une pensée unique. Avec la pratique, l’esprit peut se concentrer et aller au-delà de la pensée vers une méditation profonde.
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Grandir avec le courant
Swami Chetanananda est l’abbé de l’Institut Nityananda à Portland, Oregon. Il se compare à un musicien de jazz qui utilise des techniques traditionnelles tout en explorant des riffs créatifs. Il évite le dialogue intérieur et privilégie plutôt l’apaisement de l’esprit en se concentrant sur la circulation de l’énergie dans le corps en respirant dans la zone du cœur et entre chacun des sept chakras majeurs.
Chetananda reconnaît que le bavardage de l’esprit peut ne jamais être complètement silencieux. Mais en cultivant une plus grande concentration sur la respiration et le flux d’énergie, pense-t-il, l’esprit finira par se calmer suffisamment pour que les pensées paraissent peu statiques en arrière-plan. Il recommande de regrouper chaque pensée, émotion et désir dans un désir profond de grandir spirituellement, puis de permettre à ce désir de nous ouvrir et de nous élargir. Ce processus se traduit par un mantra basique mais puissant répété avec un sentiment de plus en plus profond : « Je souhaite grandir ». Grâce à la pratique, un sentiment palpable d’énergie s’intensifie, nos cœurs s’ouvrent et un sentiment de bien-être total surgit. La pratique est simple, dit-il : « Portez votre attention sur le flux intérieur, et il vous emportera.
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