À partir de quel taux de ferritine faut-il s'inquiéter ?

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La ferritine est une protéine qui joue un rôle crucial dans le stockage du fer au sein de l’organisme. Son dosage peut révéler des anomalies importantes, d’où la nécessité d’avoir une meilleure compréhension de ses taux et de savoir à partir de quel niveau il faut s’inquiéter.

Le fer : un élément essentiel pour notre santé

Le fer est indispensable dans le bon fonctionnement du corps humain. Il intervient notamment dans la fabrication de l’hémoglobine des globules rouges et dans celle des myoglobines des muscles. Un déficit ou un excès de cet oligo-élément peut entraîner des complications graves sur la santé.

La norme en matière de ferritine

Le taux normal de ferritine varie selon l’âge et le sexe. Pour les hommes adultes, la fourchette se situe entre 20 et 300 µg/L (microgramme par litre), tandis que pour les femmes adultes, elle oscille entre 15 et 150 µg/L. Chez les femmes ménopausées, ces valeurs augmentent pour atteindre celles des hommes.

Niveaux de ferritine trop élevés

Un taux de ferritine supérieur à la norme peut être inquiétant pour plusieurs raisons. Si on considère qu’un taux de ferritine inférieur à 1000 µg/l reste normal, lorsqu’il dépasse cette limite, il devient nécessaire d’investiguer les causes possibles.

Les causes possibles d’un taux de ferritine élevé

Hémochromatose héréditaire : Il s’agit d’une maladie génétique entraînant l’accumulation anormale du fer dans l’organisme. Cette surcharge en fer endommage progressivement certains organes comme le foie, le cœur et le pancréas.
Maladies du foie : Des pathologies du foie telles que la stéatose (infiltration graisseuse) ou la cirrhose peuvent provoquer des niveaux élevés de ferritine.
Transfusions fréquentes : Les personnes ayant bénéficié de multiples transfusions sanguines ont un risque accru d’avoir un excès de fer dans leur organisme, ce qui se traduit par un taux de ferritine élevé.
Alcoolisme chronique : La consommation excessive d’alcool peut endommager le foie et provoquer une augmentation du taux de ferritine.
Syndrome métabolique : L’obésité abdominale, le diabète de type 2 et l’hypertension sont autant de facteurs liés à un syndrome métabolique susceptible d’entraîner un taux de ferritine élevé.
Tumeurs malignes : Certaines tumeurs cancéreuses peuvent être responsables d’une surproduction de ferritine.

Quel taux de ferritine est alarmant ?

Outre le simple dosage de la ferritine, il est important de prendre en compte d’autres indicateurs pour évaluer l’état de santé du patient. L’un d’entre eux est la saturation de la transferrine, une autre protéine impliquée dans le transport du fer.

Un taux de ferritine supérieur à 1000 ng/mL associé à une saturation de la transferrine supérieure à 45 % doit alerter les médecins et inciter à effectuer des examens complémentaires pour écarter tout risque grave pour la santé du patient.

Comment gérer un taux de ferritine élevé ?

Traitements appropriés

Dans certains cas, comme les personnes souffrant d’hémochromatose héréditaire, des saignées régulières peuvent être proposées pour réduire l’accumulation de fer. Par ailleurs, les patients présentant une carence en fer nécessitent généralement un traitement à base de fer pour améliorer leur état de santé.

Cependant, lorsqu’un taux de ferritine élevé n’est pas lié à une surcharge en fer, il est possible que le corps ait besoin d’une quantité accrue de fer pour répondre à certaines situations, comme l’épuisement des réserves de fer lors d’une grossesse ou d’une période d’allaitement.

Adopter des mesures préventives

Il est essentiel de maintenir un bon équilibre en matière de fer pour éviter les complications liées au surdosage ou à la carence. Voici quelques conseils :

Maintenir une alimentation équilibrée : consommer des aliments riches en fer comme la viande, le poisson, les légumes verts et les céréales complètes, mais aussi en vitamine C pour améliorer l’absorption du fer.
Réduire sa consommation d’alcool : cela permet de protéger son foie et de réduire les niveaux de ferritine dans le sang.
Se faire dépister régulièrement : vérifier ses taux de ferritine, surtout si on présente des facteurs de risque tels que des antécédents familiaux d’hémochromatose héréditaire ou de maladies du foie.

En conclusion, il faut s’inquiéter lorsqu’un taux de ferritine supérieur à 1000 µg/l est observé associé à d’autres marqueurs tels qu’une saturation de la transferrine élevée. Dans ces cas-là, des examens complémentaires sont nécessaires pour déterminer la cause précise et adapter le traitement en conséquence.